Fête de la Moisson
Les FETES FETE DE LA MOISSON. CAISSES à SAVON
A l’initiative de l’ancienne Communauté de Communes du Saint Ponais chaque commune devait décider d’un thème flatteur pour valoriser les atouts de la commune.
Pour Vélieux il avait été choisi la « fête de la moisson. »
De part sa situation Vélieux , terre agricole, les champs étaient encore semés de blé-le triticale-blé dur.
La moisson se faisait fin juillet au moment où le blé est mur. La journée commençait par la messe et la bénédiction des récoltes, ensuite, nous nous retrouvions aux champs pour la fenaison. C’est Sylvian qui donnait un champ pour que la fête puisse avoir lieu. Ce champ était en bordure de la route départementale et les voitures qui allaient vers la Salvetat chercher de la fraîcheur, et ceux qui descendaient du Tarn vers la mer, s’arrêtaient et encourageaient les travailleurs Tous les participants s’habillaient en costume d’époque, sans oublier les sabots !
Les hommes, avec les faux, coupaient un grand carré pour pouvoir faire quelques gerbes. Les femmes derrière, ramassaient de grosses brassées de blé. Jeannette apprenait aux curieux des traditions, comment confectionner une lie. Cette lie permettait de serrer les tiges du blé pour faire des gerbes. Ces gerbes étaient transportées dans une charrette sur la place du village. Venait à ce moment là le repas au champ et….une bonne sieste !
Les enfants et ceux qui avaient encore du courage, pouvaient encore descendre dans la grotte du trou des Grailhas voir le cheval momifié ou s’inscrire au concours de pétanque. Venait alors l’étape du battage.
Nous, pour la fête, nous étendions les gerbes après la grosse chaleur, avant l’apéritif, sur la place.
Là, grands et petits sautaient ou marchaient sur les gerbes, afin de séparer les grains de blé de leur tige.au son d’un accordéon ou de la « cabra ».
Les agriculteurs eux, avaient leur aire de battage et faisaient tourner leur cheval avec, au bout d un bras fixe, un rouleau en pierre. Le blé alors devait passer au« ventadou»- appareil qui fait du vent-pour ne garder que le grain de blé et éliminer toutes les pailles.
La journée se poursuivait par le repas sur la place du village avec les habitants et les représentants des 9 communes .La soirée s’achevait par un bal populaire, avec la satisfaction d’avoir participé à la reconstitution d’un tableau de l’Histoire de Vélieux.
« Aiguiser la faux » se faisait sur une enclume en tapant sur la lame avec un marteau, pour en rectifier le tranchant. Cela s’appelait « piquer la faux. »
La «Cabra » désigne un instrument de musique de la famille des cornemuses .Elle est jouée dans la Montagne Noire et dans le Languedoc Roussillon.
Il faut mentionner que dans les années 1940 1960 les agriculteurs du village s’entraidaient pour leurs grandes récoltes: dépiquer et vendanger. Cela réunissait de grands repas conviviaux avec le soulagement d’avoir« rentrer la récolte», c est à dire l’argent, ou le moyen de subsistance, pour l’année. C’était leur fête à eux…. N’ayant plus de blé sur la commune le thème s’est perdu
Dans les années 2013 2014 Hervé a animé les matinées du jour de la fête avec un concours de caisse à savon. L’originalité et l’ambiance conviviales avaient beaucoup de succès drainant de nombreux curieux et supporters.
Le nom de caisse à savon vient du premier constructeur en 1933 aux Etats Unis, marchand de savon, qui a construit son bolide en utilisant les planches des boites qui contenaient des savons.
La journée commençait vers 10h quand la sécurité était en place Les jours précédents la démonstration des balles de paille étaient placées sur le parcours.
Les carrosses les plus hétéroclites défilaient depuis le haut du village jusqu’au lavoir. Les seules consignes pour participer étaient d’avoir des freins, quatre roues, un volant et un « look »En effet cet engin ne se déplace que par la seule force de gravité.
Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage mais ceux qui étaient encore en état de marche étaient remontés en haut du village avec des quads pour une nouvelle aventure et de nouvelles sensations.
La matinée s’achevait par un regroupement au lavoir. Le jury donnait son classement. Participants et spectateurs, tout en commentant leurs émotions, ou leurs déboires, se retrouvaient autour d’une grillade à l’ambiance familiale.
C’est à ce moment là que les commentaires allaient bon train, refaisant la course maintes et maintes fois en imaginant des améliorations pour la prochaine fois.
C était surement très lourd comme organisation, mais chacun a dans sa mémoire un souvenir qui l’a marqué. Pour ma part, la descente de jeannette doyenne du village et une baignoire du plus beau rose restent gravés dans ma mémoire. C’était formidablement festif…