Les ruines des bergeries du Champ de Revel dites Contadis

Les ruines des bergeries du Champ de Revel dites de « Contadis »

Au début du XVIème siècle, la Seigneurie de Vélieux est inféodée à la famille de Contades. Arnaud de Contadis, magistrat de Narbonne, se dit Seigneur de Vélieux.

La toponymie locale a conservé le souvenir de cette famille en nommant les champs par Contadis, les bergeries étant sur la dénomination de « Champ  de Revel ».

Au fil des ans, les bergers de Vélieux ont acheté les bergeries pour épandre le fumier dans les champs alentours.

Avec les chevaux et les charrettes, les bergers se sont déplacés vers le village laissant les bergeries à l’abandon.

Actuellement, ces ruines appartiennent encore à six familles du village.

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Lors de la restauration de 1996, des peintures murales ont été découvertes sous le revêtement du 19eme siècle. Un fragment minuscule avec des éléments figuratifs est conservé dans la voûte sud de la première travée de la nef. Un autre encore plus petit avec des éléments décoratifs se trouve en face sur le mur nord au-dessus de la porte de la sacristie, à côté de l’arc de triomphe. Après la rénovation de 1996 une fresque a été peinte par David Pons sur le mur ouest de la nef, illustrant la révélation de Monseigneur Jean-Remi Bessieux.

En 2007/2008, les murs extérieurs de l’église ont été libérés de leur crépi du 20eme siècle. En même temps le portique d’entrée donnant accès à la troisième travée de la nef a été reconstitué.

Les pierres actuellement apparentes nous révèlent des détails sur l’histoire de la construction de l’église :

L’enlèvement du crépi a fait apparaître une petite ouverture rectangulaire . Elle n’est pas située dans l’axe du chœur, c’est-à-dire sous la fenêtre moderne du chœur, mais légèrement décalée vers le côté sud (à gauche). Cette ouverture était certainement la fenêtre du chœur d’un état antérieur. En effet, nous pouvons reconnaître sur le demi-cercle du chœur, à environ 1,5 m sous le départ du toit actuel, une ligne horizontale composée de fines plaques d’ardoises comme elles sont utilisées pour les couvertures des toits dans la région. Nous pouvons en déduire que le chœur a été surélevé d’environ 1,50 hem à une époque inconnue. A cette occasion, la fenêtre originale qui se trouve à environ un mètre au-dessous de cette ligne d’ardoises a été murée. Cette ligne correspond à la zone du bord inférieur de la fenêtre dans le mur sud de la nef, à gauche du contrefort. Cette fenêtre appartient donc à la zone surhaussée de l’église. En plus, une information orale d’un habitant de Vélieux nous apprend, que le sol de l’intérieur de l’église était surélevé également, d’environ d’un demi-mètre. Un prêtre l’avait découvert en soulevant une dalle dans la nef. L’espace entre les deux sols est rempli de cendres.

Diverses irrégularités dans l’appareil des murs visibles à l’extérieur et à l’intérieur font supposer que l’église a été endommagée, reconstruite et modifiée à plusieurs reprises. Un examen plus détaillé des murs et des études approfondies des documents dans des archives pourraient nous donner des détails supplémentaires des modifications ou une confirmation de l’hypothèse suivante concernant l’évolution de l’église :

L’église aurait été construite avant 1643. Les caractéristiques des fragments des peintures de la voûte sud de la nef et sur le mur nord de la nef rappellent le style baroque ce qui correspond bien à la date « 1643 ». Les deux fragments, le « double » sol, la ligne horizontale à l’extérieur du chœur et la petite fenêtre au-dessous permettent de supposer que la date de 1643 était une « ré-consécration » à l’occasion de la terminaison des travaux importants de transformation : la surélévation de la nef et du chœur, l’aménagement des voûtes et les peintures murales des voûtes et des murs de l’église. Lors de l’élévation de l’église, le contrefort fut érigé entre la chapelle latérale sud et le chœur également surélevé.

Auparavant, l’église n’était peut-être couverte que d’une structure en bois. Étrangement, l’existence d’un autel consacré à Saint-Martin n’est pas transmise. Mais il existe toujours une statue de ce saint, appartenant au mobilier du 19eme siècle.

De 1795 à 1833, l’église est restée fermée, entrainant des dégradations importantes. A peine 40 ans plus tard, en 1870, l’église a du être restaurée entièrement. Le porche d’entrée était délabré, les fenêtres étaient en très mauvais état. En plus il fallait l’agrandir. Selon les recherches de Ferrer 2002 (p. 40), les chapelles latérales auraient été ajoutées à ce moment-là. Cela est en opposition au fait que sur le « Napoléon », le plan cadastral de 1834/1835, le plan de l’église est dessiné permettant clairement de distinguer les chapelles latérales, la sacristie ainsi que le porche. Donc, les chapelles latérales existaient déjà en 1870. Pour 1792, un autel dédié à St. Joseph est témoigné – placé dans la chapelle nord ? L’église n’a pas été agrandie, mais restaurée: Toutes les fenêtres ont apparemment été refaites. A l’intérieur, les murs et les voûtes ont été repeints dans le style de cette époque. Des autels « néobaroques » ont été installés dans le chœur et dans les chapelles latérales. Ils sont composés d’éléments en marbre nervuré rouge et gris. La niche de l’autel nord était pourvue de St. Joseph à l’Enfant (en métal peint). Dans la niche de la chapelle sud est placée une Vierge en marbre blanc (de Carrare). On dit qu’elle provient de l’Eglise Vieille St. Martin, aujourd’hui en ruines. Ses particularités stylistiques font référence au style baroque du XVIIe siècle. Peut-être a-t-elle été acquise, offerte, installée à l’occasion de la consécration de 1643. L’autel principal était surmonté d’une niche de forme gothique en arc brisé creusée dans le mur du chœur. Elle hébergeait une Vierge à l’Enfant en plâtre de style néo-gothique. Autour de la niche une inscription signalait que l’autel principal de l’église était un « Autel Privilégié ». Des statues en métal peint ont été placées aux murs de la nef et sur les autels, dont subsistent à nos jours : Saint Roc, Saint Jean-Baptiste, Saint Martin, Sainte Germaine, Saint-Antoine de Padoue. Les statues de Jeanne d’Arc, Sainte. Thérèse, Saint Georges ont été enlevées en 1996. Aux murs, les douze tableaux du Chemin de Croix.

L’église n’ayant pas été agrandie en 1870, on projette en 1890 de construire une tribune sur deux poutres « au fond de la chapelle », ce qui n’a pas été réalisé.

En 1922/23, un architecte constate que l’état du presbytère comme celui de l’église, exige des réparations urgentes. Les voûtes et le toit du portique sont restaurés. En 1936, d’importantes réparations sont prévues au clocher et aux murs extérieurs de l’église pour éviter que l’église ne tombe en ruine. À cette occasion, la cloche est remplacée. Elle a été baptisée Marguerite.  Le porche a probablement été enlevé à cette occasion. Il a été reconstitué lors de la restauration de l’extérieur autour de 2007/2008 sur la base d’anciennes cartes postales.